samedi 2 janvier 2010
Nous voici au Népal, nous découvrons Katmandou le quartier touristique de Thamel. Les rues étroites sont bondées de resto et de boutiques. Difficile de se frayer un chemin au milieu des piétons, des vélos, des motos, des rickshaws. Ici aussi ça joue du klaxonne, impossible de dire qui est le plus a plaindre dans cette circulation.
Nous arrivons à Phakding après environ quatre heures de marche. L’emplacement de notre camp est là, de l’autre côté de la Dudh Kosi, que l’on traverse sur un pont suspendu et branlant. Nous avons perdu quelque 200 mètres d’altitude depuis notre départ ! Dire que c’est la première étape d’un long parcours devant nous conduire au-delà de 5 000 mètres !
À la file indienne, nous reprenons la route. Alors que la respiration commence à se faire plus régulière, le fameux « deuxième souffle » dit-on, nous devons nous arrêter. Nous poursuivons la montée à travers une forêt clairsemée. J'ai l'impression d'être figurant dans un film à la Indiana Jones. Devant nous, une longue passerelle étroite enjambe une gorge faisant plus de 100 mètres de profondeur. De l'autre côté du pont, le sentier semble se perdre dans la forêt.
Nous nous engageons sur la passerelle. Elle craque et ondule sous les pas des marcheurs. Déstabilisé par moment, je ralentis le pas et m’agrippe au câble de suspension latéral qui sert également de rambarde.
La montée est longue. Le sentier s'amincit et la pente s'accentue. Le pas est de plus en plus lent. Malgré cette lenteur, le cœur bat vite et je dois m’arrêter de plus en plus fréquemment. Me remettre en mouvement m'est à chaque fois pénible. Je regarde le sommet et tâche d'évaluer si je peux donner « l’assaut final » afin d'en finir. Allons-y. Cette fois, je m’arrêterai au sommet… pas avant.
Au sommet, à bout de souffle, sans voix, un monde de titans s'offre à la vue. Je me sens minuscule. Sur 360 degrés, la vue est époustouflante. Le Cho Oyu (8 153 m), le Gyachung Kang (7 922 m), le Changtse (7 553 m), l’Everest (8 850 m), le Lhotse (8 501 m), le Makalu (8 463 m) découpent le ciel tandis qu’en bas, le glacier Ngojumba s’étire sur des kilomètres.